Communiqué de presse

La Belgique et le Grand-Duché de Luxembourg concluent des accords sur l'échange d'informations en cas de risques d'incidents avec des substances radioactives

La ministre de l'Intérieur Annelies Verlinden a signé aujourd'hui avec le Grand-Duché de Luxembourg un accord qui règle l'échange mutuel d'informations entre les deux pays en cas de risques d'incidents lors desquels des substances radioactives sont libérées. Cet accord doit permettre de prendre très rapidement les mesures de protection nécessaires. Les deux pays se sont réunis aujourd'hui à Bruxelles à l'occasion du Gaïchel, une réunion commune périodique où les deux gouvernements se rencontrent sous la présidence des premiers Ministres.

L'accord signé par la ministre Verlinden vise à intégrer dans les réglementations internationales et européennes existantes des accords de travail concrets. Dorénavant, la Belgique et le Grand-Duché de Luxembourg transmettront de manière structurée des renseignements en cas d'incidents nucléaires. Les informations qui seront ensuite diffusées à la population et aux médias feront également l'objet d’une concertation. Les accords de travail seront testés annuellement dans le cadre d'un exercice. C'est le Centre de crise national belge (NCCN) qui sera chargé de la mise en œuvre opérationnelle de l'accord de coopération. 

Échange international d'informations

Dans le contexte international actuel, la coopération internationale en matière de gestion de crises et de risques fait l'objet d'une attention accrue, y compris dans le domaine de la sécurité nucléaire. Les incidents survenant sur des sites nucléaires peuvent entraîner la libération de substances radioactives. La propagation de ces substances ne s'arrête bien entendu pas aux frontières nationales, si bien que de solides accords de coopération avec les pays voisins sont importants pour assurer une protection optimale de la population. La signature de cet accord permet à la Belgique et au Grand-Duché de Luxembourg de garantir l'échange d'informations. Ainsi, les deux pays s'engagent à s'alerter et à s'informer mutuellement en cas d'accidents ou d'incidents susceptibles d'affecter la sécurité radiologique.

Sécurité nucléaire

Les autorités et les exploitants des sites nucléaires dans notre pays veillent quotidiennement à ce que les risques liés à leur exploitation soient limités au minimum. L’Agence fédérale de Contrôle nucléaire (AFCH) inspecte chaque jour les installations, en collaboration avec d'autres organismes agréés.

En cas d'incidents, le Centre de crise national (NCCN) peut s'appuyer sur le Plan national d'urgence nucléaire qu'il a élaboré, et qui définit la marche à suivre pour organiser la gestion de crises en cas d'incident. Les exploitants, les services d'intervention et les autorités peuvent se référer aux plans d'urgence qui font l'objet d’exercices réguliers.

Coopération

Les réunions périodiques Gaïchel entre les gouvernements de la Belgique et du Grand-Duché de Luxembourg ont lieu depuis 2004 et ont pour objectif de renforcer la coopération dans différents domaines. La ministre Verlinden a profité de cette rencontre pour aborder de nombreux sujets avec son homologue luxembourgeoise, la ministre de l’Intérieur Taina Bofferding. Des thématiques telles que la lutte contre les catastrophes et la gestion de crises, tant au niveau national qu'au sein de l'Union européenne, ont entre autres été abordées. Le franchissement des frontières nationales par les services de secours, l'assistance à l'équipe belge B-FAST pour le déploiement de l'hôpital de campagne en Turquie après le tremblement de terre et les avancées du traité de coopération policière BENELUX figuraient également à l'ordre du jour.

« De nombreux problèmes et phénomènes ne s’arrêtent malheureusement pas aux frontières nationales. Une coopération étroite est donc importante pour pouvoir répondre en unissant nos forces à des situations susceptibles de compromettre la sécurité de nos habitants et de ceux des pays voisins. Avec cet accord de coopération, la Belgique et le Grand-Duché de Luxembourg prennent déjà les dispositions nécessaires pour partager des informations importantes en cas d’incidents nucléaires. Notre Centre de crise national (NCCN) a la tâche de veiller à la mise en œuvre opérationnelle de l'accord et de le tester régulièrement », a déclaré la ministre Verlinden.