L’alarme mobile contre le harcèlement désormais également disponible dans le Limbourg
De la police enregistre chaque année plus de 20 000 plaintes pour des faits de harcèlement dans notre pays. La ministre de l'Intérieur Annelies Verlinden, le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne et la secrétaire d'État à l’Égalité des genres, à l’Égalité des chances et à la Diversité Sarah Schlitz continuent donc à promouvoir l'utilisation de l'alarme mobile contre le harcèlement. Ce système permet aux victimes de harcèlement d'appeler la police sur les lieux en appuyant discrètement sur un bouton. Après l’introduction de ce dispositif en Flandre occidentale, en Flandre orientale et dans la région de Bruxelles-Capitale, c'est aujourd’hui au tour du Limbourg d’en bénéficier.
Une femme sur cinq en Belgique a déjà été confrontée à de la violence intrafamiliale, et trop d’hommes en sont également victimes. La violence intrafamiliale se manifeste sous de nombreuses formes, et le harcèlement est l'une d'entre elles. La grande majorité de ces faits sont commis par des ex-partenaires. Ils tentent désespérément de recoller les morceaux, utilisent la contrainte pour obtenir des explications ou cherchent à se venger. Trop souvent, le harcèlement s'accompagne de violences physiques.
L'alarme mobile anti-harcèlement est un bouton physique discret et connecté au smartphone, qui peut être glissé dans la poche d'une veste ou dans un sac à main. Lorsque le bouton est pressé, la centrale d'urgence est automatiquement alertée. La localisation est également envoyée, de sorte que la police sache immédiatement où intervenir. La police peut ainsi agir dans les meilleurs délais et empêcher un drame potentiel.
La zone de police de Gand a expérimenté en 2019 un système d'alarme mobile anti-harcèlement dans le cadre d'un projet pilote. Grâce au bouton d'alarme, les services de police ont pu intervenir dans pas moins de 40 situations de danger vital. Le projet a fait l'objet d'une évaluation positive et l’alarme anti-harcèlement a ensuite été étendue aux provinces de Flandre orientale, de Flandre occidentale et à la Région de Bruxelles-Capitale.
La Police Fédérale a débloqué un budget de près de 100 000 euros pour l'achat de 1 000 boutons d'alarme et de 400 téléphones portables. Aujourd’hui, 750 boutons sont déjà disponibles, dont 100 dans le Limbourg. D'autres investissements ont également été réalisés pour former les policiers à assister et à encadrer les victimes potentielles dans l'utilisation de l'alarme anti-harcèlement. Le lancement de cet instrument dans le Limbourg marque une nouvelle étape dans la lutte contre le harcèlement. Dans les mois à venir, il sera déployé dans les provinces d'Anvers et de Liège. L'objectif final est d'étendre l'alarme mobile contre le harcèlement à tout le pays.
« Avec le déploiement de l'alarme anti-harcèlement, les habitants de la province du Limbourg peuvent désormais compter sur le soutien de la police en appuyant sur un bouton, en toute discrétion. Nous poursuivons donc le déploiement du système afin de généraliser son utilisation dans l'ensemble du pays. Nous voulons que les gens se sentent en sécurité où qu'ils soient, y compris chez eux », a commenté la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden.
Trop de femmes sont victimes d'actes de harcèlement qui mettent leur vie en danger, y compris dans le Limbourg. Il suffit de penser au terrible drame qui s'est déroulé à Pelt. Les auteurs de ces violences sont souvent des ex-partenaires qui ne supportent pas une rupture. Le parquet du Limbourg fait de cette problématique une priorité de longue date. Le parquet est ainsi responsable d’un nombre record d’interdictions temporaires de résidence dans les cas de violence domestique. C’est une bonne chose que ce parquet dynamique puisse à présent s’attaquer au phénomène grâce à l‘alarme mobile anti-harcèlement. Les victimes auxquelles j'ai parlé m'ont expliqué à quel point cette solution faisait la différence en termes de protection, mais aussi certainement en termes de tranquillité d’esprit », a déclaré le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne.
« Quitter son conjoint peut entraîner des violences terribles, ce qui peut aussi avoir un impact sur les enfants. C’est d’ailleurs le mobile de nombreux féminicides et infanticides. Je suis soulagée que cette alarme anti-harcèlement vienne renforcer l’éventail de possibilités visant à protéger les victimes potentielles dans le Limbourg. J’attends avec impatience que cet instrument soit mis en œuvre dans toutes les provinces. Personne ne devrait craindre pour sa vie pour avoir décidé de quitter son ou sa partenaire », a déclaré la secrétaire d’État à l’Égalité des genres, à l’Égalité des chances et à la Diversité Sarah Schlitz.