Une Commission d'experts remet un livre blanc sur la gestion des crises au ministre Verlinden
Il y a un peu plus d'un an, la ministre de l'Intérieur Annelies Verlinden chargeait une Commission d'experts d'examiner la gestion de crise en Belgique et de rédiger un livre blanc formulant des recommandations pour améliorer la planification d'urgence et la gestion de crise. Aujourd’hui, le président de la Commission, le gouverneur Olivier Schmitz, et le gouverneur honoraire Lodewijk De Witte, ont eu le plaisir de remettre ce livre à la ministre Verlinden.
Ces dernières années, notre pays a été confronté à plusieurs événements majeurs : attentats terroristes à la station de métro Maelbeek et à l'aéroport de Zaventem, inondations catastrophiques de 2021 et, bien sûr, pandémie. Ces situations d'urgence ont suscité une réflexion sur la structure et l'efficacité de la gestion de crise actuelle aux différents niveaux politique. Une Commission composée d'experts dans les domaines de la santé publique, de la police, des pompiers, de la protection civile, des centrales d’urgence 112, de la défense mais aussi des gouverneurs, de spécialistes en communication et d'universitaires s'est penchée sur la question à la demande de la ministre Verlinden.
Les conclusions de cet exercice figurent dans un livre blanc. La Commission y observe notamment que la Belgique doit se préparer à faire face plus régulièrement à des situations d'urgence. Les capacités de préparation et de réaction à ce type de situations doivent également être renforcées. La Commission rappelle ainsi que la sécurité civile est une responsabilité partagée par tous les secteurs de la société.
L'engagement avec lequel la Commission s'est acquittée de sa tâche se traduit dans l'ambition du livre blanc. L’ouvrage entend en effet contribuer aux méthodes d’appréciation des risques potentiels par les les différentes autorités et leurs partenaires ainsi qu’à optimiser leur capacité de collaboration pour la prévention, la préparation, l'intervention, l'évaluation et le rétablissement.
Rétablissement après les situations de crise
La Commission a également constaté que, dans notre pays, le rétablissement après une situation d'urgence collective n'est pas encore suffisamment structuré aujourd'hui. Elle estime d’ailleurs qu’il s’agit d'une des leçons à tirer des inondations de juillet 2021. Les attentes de la population après une telle catastrophe sont immenses. La Commission explique que la difficulté réside principalement dans le fait que les autorités en charge de la gestion de crise diffèrent souvent de celles qui disposent des leviers légaux et financiers pour mener à bien le rétablissement.
Les experts se sont inspirés des pratiques étrangères pour conclure que le rétablissement dans notre pays doit être plus ambitieux. Il ne doit pas s’envisager comme un retour à la normale, mais bien comme une fenêtre d’opportunité pour une meilleure reconstruction.
Des solutions durables qui renforcent la résilience
« Nous avons vécu des années très éprouvantes qui ont clairement montré que les situations d'urgence et les crises surviennent dans des domaines très variés. Les flux migratoires et les cyberattaques en sont également des exemples », a déclaré la ministre Annelies Verlinden. « Le livre blanc nous permet de nous tourner vers l'avenir et de prendre en compte les nombreuses recommandations et méthodes proposées dans l'élaboration d’une politique de crise durable. Nous pourrons ainsi renforcer la résilience de nos services d'intervention et de notre société. Une approche différente du rétablissement après une crise, telle que recommandée par la Commission, peut aussi contribuer significativement à atteindre cet objectif », a conclu la ministre Verlinden.