Communiqué de presse

Une plus grande sévérité à l’égard de l’utilisation de matériel pyrotechnique dans l’enceinte et aux alentours des stades de football

Dans l’enceinte et aux alentours des stades de football - de même que sur l'ensemble du territoire - l'utilisation d'objets pyrotechniques tels que les fumigènes, pétards et feux de Bengale, dans le cadre de matches de football est interdite en vertu de la loi football. Malgré l'interdiction, certains supporters de football continuent cependant à utiliser ces objets pyrotechniques, avec toutes les conséquences que cela entraîne. La ministre Verlinden intensifie donc la lutte contre ce type de matériel. La Pro League et la Fédération royale belge de football se rallient à cette approche.

Le nombre de procédures administratives pour des infractions liées à l’utilisation d’objets pyrotechniques dans l’enceinte et aux alentours des stades de football est passé de 133 à 388 entre 2015 et 2019. En 2020, année où la grande majorité des matches se sont déroulés sans public, ce nombre s’élevait encore à 146. Pour le premier semestre de 2021, 39 cas ont été recensés. En outre, au cours des derniers mois, plusieurs bus de joueurs ont été gravement endommagés par des supporters venus encourager ou saluer les joueurs au moyen de matériel pyrotechnique, mettant ainsi involontairement en danger la vie de leurs propres joueurs. Plusieurs chauffeurs de bus tirent donc la sonnette d'alarme.

Avant-projet modifiant la loi football

Les auteurs ignorent les risques majeurs pour leur propre santé et sécurité ainsi que celles des autres supporters, des stewards et des joueurs. Il est donc grand temps de renforcer la lutte contre l’utilisation d’engins pyrotechniques. A l'initiative de la ministre de l'Intérieur Annelies Verlinden, le Conseil des ministres a approuvé un avant-projet de loi modifiant la loi football.

L'avant-projet vise une approche plus ferme et plus large de l'utilisation de moyens pyrotechniques. Il prévoit tout d’abord des sanctions minimales plus élevées : une amende administrative de mille euros et une interdiction de stade de deux ans pour la manipulation de feux de Bengale, ainsi qu’une amende administrative de cinq cents euros et une interdiction de stade d'un an pour l'utilisation d'autres types de matériaux pyrotechniques.

En outre, la facilitation de l'utilisation de la pyrotechnie, par exemple l’introduction illicite d’objets ou la dissimulation des auteurs au moyen de banderoles, ne sera plus tolérée. L'utilisation d’objets pyrotechniques pourra également être sanctionnée jusque 48 heures avant et après le match ; leur usage sera par conséquent aussi interdit durant les entraînements, lors de célébrations et pendant les déplacements en bus des joueurs.

Les clubs assument également leurs responsabilités. Ils prennent des mesures visant à décourager l'utilisation d'objets pyrotechniques par leurs propres supporters. La ministre Verlinden entend soutenir les clubs, les autorités locales et les services de police dans leur démarche, avec une toolbox qui peut servir d'inspiration pour l'élaboration d'un plan d'action contre l'utilisation de moyens pyrotechniques.

« Nous voulons briser l’illusion selon laquelle l’utilisation de matériel pyrotechnique symbolise l’ambiance dans le stade. Un changement de mentalité à cet égard est absolument nécessaire car son utilisation peut provoquer de graves blessures », déclare la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden.

« La pyrotechnie est souvent perçue comme spectaculaire, mais elle est surtout synonyme de danger et de risque pour toutes les personnes présentes dans l’enceinte du stade de football ainsi qu’aux alentours. De nombreux témoignages de collaborateurs, de spectateurs, de journalistes mais également de joueurs le confirment. Nous souhaitons donc nous focaliser davantage sur une concertation avec les clubs et les médias afin de ne plus diffuser d'images montrant du matériel pyrotechnique, mais surtout rappeler les risques que leur utilisation comporte », déclare Pierre François, le CEO de la Pro League.

Peter Bossaert, CEO de l'URBSFA, souligne aussi qu'il est possible de supporter son équipe sans utiliser des pétards et des feux de Bengale : « Les supporters de nos Diables Rouges et de nos Belgian Red Flames prouvent régulièrement qu’il est possible de soutenir merveilleusement bien leurs joueurs et joueuses préféré(e)s sans avoir recours à des moyens pyrotechniques. Cela doit constituer un exemple pour tous les supporters. Car ce n’est pas en prenant des risques que leur équipe jouera mieux. »