Communiqué de presse

La police à l'échelle des enfants et des jeunes

Les enfants et les jeunes ne pensent et n'agissent pas comme des adultes. Il convient donc que les policiers en tiennent compte lors de leurs interventions. Qu'il s'agisse d'enfants et de jeunes devant être protégés, ou de témoins ou suspects d'infractions pénales, ils méritent une approche sur mesure. C'est pourquoi la ministre de l'Intérieur Annelies Verlinden a lancé une évaluation des interventions policières à l'aune des droits de l'enfant. Les processus de la police sont analysés pour soutenir les policiers, les aider à comprendre le comportement des enfants et des jeunes, et adapter leur approche en conséquence. Les arrestations administratives de mineurs et de jeunes jusqu'à 30 ans sont les premières à être traitées.

« Nous ne pourrons jamais éviter complètement le fait que les interventions de la police soient impressionnantes pour les enfants et les jeunes. Mais nous pouvons essayer de les rendre aussi supportables que possible, en demandant aux policiers d'adapter leur approche à leur égard », a déclaré la ministre de l'Intérieur Annelies Verlinden. « Cela se fait souvent spontanément. Cependant, nous voulons nous assurer que chaque policier ait ce réflexe lors de chaque intervention. De cette façon, nous réduisons la distance entre la police et les jeunes, et nous bâtissons une culture de respect mutuel. »

Nous connaissons les problèmes qui peuvent exister dans les relations entre la police et les jeunes. Un certain nombre d'événements survenus ces derniers mois l'ont prouvé. Les policiers ont souvent le sentiment de ne pas être respectés et les jeunes ont parfois l'impression d’être incompris. Il y a une crise de confiance. C'est pourquoi la ministre Annelies Verlinden appelle au respect mutuel. Mais elle se retrousse aussi les manches en lançant une évaluation des interventions policières à l'aune des droits de l'enfant.

Lorsque des enfants et des jeunes entrent en contact avec la police – que ce soit en tant que témoins, auteurs des faits, suspects ou parties prenantes – cela doit se dérouler dans les meilleures conditions possibles. C'est pourquoi un groupe de travail élabore actuellement des recommandations concrètes sur la manière de traiter les enfants et les jeunes, par exemple lorsqu'ils sont présents lors de l'arrestation d'un parent, lorsqu'ils sont témoins d'infractions pénales, lorsqu'ils sont eux-mêmes arrêtés, la manière de faire face à la consommation de drogue chez les jeunes, ... Lors de chaque intervention, les policiers doivent avoir le réflexe d'adapter leur approche aux enfants et aux jeunes présents.

Outre la Police Fédérale et Locale, le groupe de travail comprend également des représentants d’organisations de jeunes, du Kinderrechtencommissariaat, du Délégué général aux droits de l'enfant, des représentants du pouvoir judiciaire, d'UNIA, de l'Institut Hannah Arendt, des institutions éducatives, ... Le groupe de travail analyse les procédures policières existantes et les adapte aux caractéristiques et aux besoins spécifiques des enfants et des jeunes. En outre, elle indiquera les ajustements à apporter aux infrastructures, à la réglementation, à la communication, à la formation, aux TIC, ...

À la lumière d'un certain nombre de manifestations au cours des dernières semaines et des derniers mois, la ministre Annelies Verlinden a décidé commencer par revoir les arrestations administratives des mineurs et des jeunes jusqu'à 30 ans. Elle espère ainsi renforcer la confiance des jeunes dans la police, et vice-versa.

Il est également tenu compte des dernières découvertes scientifiques sur les enfants et les jeunes, mais aussi sur l'interaction entre les jeunes et la police et les effets potentiels des interventions sur les jeunes. L'objectif final est de sensibiliser les policiers aux différences entre les jeunes et les adultes, et de les aider à adapter leurs méthodes d'intervention. Le bien-être des jeunes en tirera des bénéfices, et le respect mutuel s'en trouvera renforcé.

« L'objectif est que les enfants et les jeunes aient confiance en nos policiers, notamment en adaptant le travail de la police à leurs besoins. Cela permettra de mettre fin au cercle vicieux de l'incompréhension et de la méfiance », résume la ministre de l'Intérieur, Annelies Verlinden.