Communiqué de presse

Catherine De Bolle, un exemple pour les femmes au pouvoir

À l'occasion de la Journée internationale des femmes, la Ministre de l'Intérieur Annelies Verlinden et la directrice d'Europol Catherine De Bolle ont donné la parole à un certain nombre de femmes fortes et remarquables qui travaillent à la police, à la protection civile ou dans un service d’incendie. Lors d'une concertation à distance, elles ont témoigné au sujet de leur carrière dans un monde majoritairement masculin, de leurs défis, de leurs réalisations et des obstacles rencontrés.

« Les femmes qui ont pris la parole aujourd'hui, ainsi que toutes les autres femmes travaillant au sein de la police, de services d’incendie et de la sécurité civile, font la différence. Non pas parce que ce sont des femmes, mais parce qu'elles excellent dans leur travail, donnent chaque jour le meilleur d'elles-mêmes et fournissent des performances exceptionnelles. Elles peuvent en être fières. Je suis en tout cas fière d’elles », a déclaré la ministre de l'intérieur.

Composition des professions de sécurité

Au cours des dernières années, la Police Intégrée a pris des initiatives importantes en faveur d'un meilleur équilibre entre le nombre d'hommes et de femmes au sein de ses services. L’organisation s’efforce de mener une politique du personnel inclusive et garantit la non-discrimination dès le recrutement et tout au long de la carrière. Ces efforts se reflètent dans les chiffres.

La proportion de femmes occupant des postes opérationnels au sein de la Police Intégrée est passée de 18,3% des effectifs en 2011 à 24,7 % en 2020. Le nombre de femmes titulaires du grade d’inspecteur est passé de 20,2% à 26,7%, celles titulaires du grade d’inspecteur principal de 10,8% à 16,9%, celles titulaires du grade de commissaire de 8,8% à 15,9% et celles titulaires du grade de commissaire divisionnaire de 3% à 10,4%.

Malgré cette augmentation, des efforts supplémentaires doivent être fournis dans les années à venir pour résorber le retard. Le corps de police doit être plus diversifié et plus représentatif de la société qu'il sert. Il en va de même pour les services d’incendie et la protection civile, où aujourd'hui, seuls 2% et 7% respectivement des effectifs sont des femmes.

Une femme qui a particulièrement marqué de son empreinte l’organisation policière est Catherine De Bolle. Après avoir été la première femme commissaire générale à diriger la Police Fédérale pendant six ans, elle est passée à Europol en 2018. Depuis lors, elle occupe, là aussi en tant que première femme, le plus haut poste au sein de la police européenne, à savoir le poste de directrice exécutive. Elle est un exemple pour de nombreuses femmes qui rêvent d'une carrière réussie au sein de la police et était donc, avec la Ministre Annelies Verlinden, la personne idéale pour accueillir, lors d’une concertation à distance, des femmes fortes travaillant au sein de la police, des services d’incendie ou de la protection civile.

Les femmes ont la parole

Travailler au sein d’un corps de sécurité n'est pas un choix évident pour les femmes. Il est certes vrai qu'il y a des femmes qui font carrière dans ces secteurs. Le 8 mars, Journée internationale des femmes, fut le moment idéal pour Annelies Verlinden et Catherine De Bolle de mettre en lumière un certain nombre de femmes qui ont réussi sur le plan professionnel. Elles ont eu l'occasion de raconter leur histoire et d'inspirer ainsi d'autres femmes.

Les huit femmes occupent des postes très différents au sein de leur organisation. Chacune d'elles a saisi l'occasion de parler de sa carrière, des défis et des obstacles qu'elle rencontre au quotidien dans l'exercice de sa fonction.

Karolien De Smet, Directrice-coordinatrice à la Police Fédérale de Louvain, a résumé comme suit le défi consistant à employer davantage de femmes au sein des services de sécurité : "Trois maîtres-mots font qu'une personne, homme ou femme, opte pour une fonction opérationnelle au sein de la police ou peut s'épanouir en interne : volonté, capacité et possibilité. La volonté. Les femmes doivent oser poursuivre leur rêve ou leur vocation. La capacité. Les femmes ne sont pas toujours conscientes de leurs compétences et sous-estiment souvent leurs capacités à diriger. La possibilité. Tout le monde ne choisit pas son avenir sans limites ni conditions. La famille mais aussi le fait que les femmes ne sont pas toujours acceptées comme dirigeantes, font qu'il est parfois difficile pour les femmes d’avancer dans leur carrière. »

Dominique Van Ryckeghem, directrice générale intérimaire de la Direction de la gestion des ressources et de l'information (DGR) de la Police fédérale a souligné la force des exemples : « Nous pouvons faire la différence en mettant en œuvre des politiques qui offrent davantage d’opportunités aux femmes. Les exemples sont importants. Même si elles s’accompagnent d'une grande responsabilité. Si vous êtes dans une position exemplaire et que vous ne parvenez pas à briser les préjugés et la perception, la situation devient alors difficile pour ceux qui vous succèdent. Soyez donc un exemple. Et faites en sorte qu'il y ait davantage d'exemples comme vous sur le terrain. »

« En mettant en exergue les prestations accomplies par des femmes, nous voulons contribuer à la suppression de préjugés et d’inégalités entre hommes et femmes. Ensemble, nous pouvons contribuer à un monde sans exclusion. Les défis entraînent des changements qui à leur tour permettent de créer un monde meilleur », déclare la Ministre de l'Intérieur Annelies Verlinden.