L'Intérieur lance la semaine d'action nationale contre le vol de vélos
Ce matin, à la gare d'Anvers-Central, la ministre Annelies Verlinden a annoncé le lancement de la semaine d'action nationale contre le vol de vélos. Cette campagne a été mise en place par son administration afin de sensibiliser les citoyens à ce phénomène criminel et de les informer sur la manière dont ils peuvent mieux protéger leurs vélos contre le vol. « Nous nous engageons pleinement en faveur d'une société plus sûre. Pour ce faire, nous ne luttons pas uniquement contre la grande criminalité, mais nous nous attaquons également à la petite délinquance, telle que le vol de vélos. Car ce sont précisément ces délits mineurs qui affectent souvent le plus nos habitants », a déclaré la ministre de l'Intérieur.
30 000 déclarations de vélos volés chaque année
Selon les statistiques de criminalité de la Police Fédérale, quelque 30 000 vélos sont volés chaque année dans notre pays. Il ne s'agit toutefois que de la partie émergée de l'iceberg, puisque tous les vols de vélos ne sont pas nécessairement signalés. Le nombre de déclarations ne cesse d'ailleurs d'augmenter. Ainsi, au cours du premier trimestre 2023, 6427 déclarations ont été enregistrées, contre 6067 au cours de la même période en 2022. Cette tendance à la hausse peut s'expliquer par une plus grande disposition à déclarer les vols en raison de l'émergence de nouveaux modèles de vélos plus coûteux, tels que les vélos électriques, les speed pedelecs, les vélos cargos et les gravel bikes. De même, ces vélos sont souvent assurés, ce qui oblige leurs propriétaires à signaler le vol pour faire valoir leur assurance. Selon l'association professionnelle Assuralia, une famille sur dix disposait d’une assurance vélo en septembre 2023. Les vélos électriques principalement voient leur nombre de déclarations de vol augmenter, d’à peine 931 en 2018 à 2833 en 2022.
Campagne de communication « Chaque maillon compte dans la lutte contre le vol de vélos »
Une campagne de communication et de sensibilisation au vol de vélos a été préparée à l'initiative du SPF Intérieur. Elle sera relayée par les villes et communes du pays durant la semaine du 22 au 28 avril. Intitulée « Chaque maillon compte dans la lutte contre le vol de vélos », cette campagne numérique vise à sensibiliser les cyclistes sur la manière de mieux se protéger contre le vol de leurs deux-roues. Grâce aux liens et aux codes QR figurant sur les supports visuels de la campagne, les habitants sont redirigés vers le site web besafe.be, où ils trouveront des conseils pour choisir le bon antivol et utiliser judicieusement des applications de suivi telles que Strava. La campagne met également l'accent sur le rôle des gardiens de la paix et des conseillers en prévention vol. « La prévention est en effet une première étape et la principale mesure dans la lutte contre la criminalité, qu'elle soit grande ou petite », a souligné la ministre de l'Intérieur.
Registre national des vélos
Cette semaine, les ministres de la Mobilité lanceront également Mybike, le registre national des vélos. Sur la plateforme Mybike, les propriétaires de vélos et les autorités locales pourront demander des autocollants, qui seront apposés sur le cadre du vélo et ne pourront pas être retirés sans l’endommager. Le code unique figurant sur l'autocollant permettra aux propriétaires d’enregistrer les données relatives à leur vélo et d’en signaler le vol. À l'achat d'un vélo d'occasion, les acheteurs potentiels pourront également scanner le code du vélo et vérifier si celui-ci a fait l'objet d'une déclaration de vol.
Les zones de police jouent également un rôle important à cet égard. Dans un premier temps, les services de police pourront interroger les helpdesks de Mybike sur le statut du vélo via une adresse e-mail de la police. La Police Fédérale a également dégagé des moyens pour le développement de « PolConnect », une application qui couple des bases de données externes à celles de la police, telles que MyBike. Cette solution facilitera grandement le traitement des déclarations de vols de vélos, tant pour les habitants que pour les services de police. « La numérisation de nos services de police est essentielle pour une police proche de ses citoyens. Nous travaillons donc dans ce sens, notamment par le biais de l'application PolConnect. Les services de notre police deviennent ainsi encore plus accessibles à tous les habitants de notre pays. »