La ministre Annelies Verlinden débloque 1,5 million d'euros pour la lutte contre la violence intrafamiliale
La lutte contre la violence intrafamiliale est une priorité absolue qui mérite une attention particulière de la part de tous les partenaires impliqués. C'est pourquoi la ministre de l'Intérieur Annelies Verlinden veut inciter les autorités locales à développer des projets de prévention en matière de violence intrafamiliale. Un appel à projets sera lancé à la mi-novembre, à l'issue duquel 1,5 million d'euros seront répartis entre quinze projets sélectionnés.
« La problématique de la violence intrafamiliale mérite une attention particulière. Le seuil pour porter plainte est encore souvent trop élevé, de sorte que de nombreuses victimes ne sont pas aidées. Au niveau fédéral, plusieurs initiatives sont en cours concernant cette question, comme la poursuite du déploiement de l'alarme harcèlement et la formation de nos policiers », a déclaré la ministre de l'Intérieur. « Il s'agit cependant d'un combat que nous devons mener ensemble avec tous les niveaux de pouvoir. Les autorités locales sont des partenaires importants qui méritent notre soutien à cet égard. »
Un arrêté royal sera publié au Moniteur belge, sur proposition de la ministre de l'Intérieur Annelies Verlinden, pour soutenir financièrement les villes et les communes dans leurs initiatives pour lutter contre la violence intrafamiliale. Les autorités locales sont invitées à soumettre des projets. Un projet peut être introduit pour autant qu’il comprenneun partenariat d'au moins deux villes et/ou communes et qu’il touche au moins 15.000 ménages. Le projet doit également impliquer un réseau local de lutte contre la violence intrafamiliale afin de garantir une approche multidisciplinaire et un flux d'informations. Ce réseau rassemble tous les acteurs locaux concernés par cette question : police, travailleurs de terrain, services de première ligne du secteur des soins de santé, groupes de victimes, experts, ...
Les villes et communes ont trois mois pour soumettre une proposition, après quoi une commission d'experts sélectionnera quinze projets. Au sein de la commission d'experts siègent des représentants de l'Institut pour l'Egalité des Femmes et des Hommes, des Services publics fédéraux de l'Intérieur, de la Justice et de la Santé publique, de la Police Locale, du Ministère public et du secteur de l'aide en matière de violence intrafamiliale. Chaque projet sélectionné recevra une aide financière de 100.000 euros, répartie sur deux ans. Les projets pilotes serviront de bonnes pratiques pour d'autres villes et communes.
Les projets sur la violence intrafamiliale doivent sensibiliser les victimes, les témoins ou les auteurs à cette problématique d'une manière accessible. L'objectif ultime est de détecter de manière préventive les auteurs potentiels de violences et de réduire les obstacles qui empêchent les victimes de porter plainte. De cette manière, les victimes peuvent être aidées. Elles peuvent être confiantes dans le fait qu'on les prendra en charge de manière professionnelle et qu'on les orientera vers l’aide appropriée.
La violence physique et psychologique fait également l'objet d'une attention particulière dans le Moniteur de sécurité actuel. Le Moniteur de sécurité est une enquête à grande échelle sur la sécurité, la victimisation et le fonctionnement de la police, et fournit des indicateurs précieux pour le développement de la politique de sécurité, et donc aussi pour les projets relatifs à la violence intrafamiliale.