De nombreux enfants et adolescents m’ont écrit des lettres pour soulever la problématique du profilage ethnique
J'ai reçu beaucoup de courrier ces dernières semaines. Amnesty International avait lancé un appel pour m’envoyer des lettres dans le but de soulever la problématique du profilage ethnique au sein de la police. Cet appel a suscité de nombreuses réactions. À en juger par le nombre de lettres et de cartes, cette problématique préoccupe de nombreux jeunes. Leur enthousiasme est réconfortant. Cela signifie également que nous partageons cette préoccupation.
La non-discrimination par la police est pour moi une priorité absolue. La lutte contre le profilage ethnique en fait partie intégrante. Le racisme ne peut être toléré dans notre société, ni au sein de la police. Tout incident raciste est un incident de trop et doit être sévèrement réprimé. Celui-ci ternit l'image de la police alors que la grande majorité de nos policiers et policières exercent leurs fonctions avec professionnalisme et dans le respect de chacun. Ils œuvrent au quotidien pour la sécurité de tous.
Je considère la diversité comme un atout : à l'école, sur le lieu de travail et au sein de la police. C'est la raison pour laquelle je m'engage en faveur d'une politique du personnel diversifiée pour la police. La police doit être le reflet de la société qu’elle sert. Elle doit être proche des gens et des adolescents, et ne faire aucune distinction de sexe, de couleur de peau, d'origine et de religion.
La police joue un rôle important dans la lutte contre le racisme et la discrimination dans notre société. C'est pourquoi je continuerai à investir dans la formation de nos policiers afin d'améliorer la qualité des enquêtes menées dans le cadre de discriminations et de délits de haine.
Je m'engage également à rapprocher les jeunes et la police. Un certain nombre de projets sont déjà en cours dans différentes zones de police afin de renforcer la confiance mutuelle. Nous avons également lancé un projet à Bruxelles cette semaine visant à rapprocher les jeunes et la police. Le fait que des inspecteurs de quartier des six zones bruxelloises participent à ce projet, est la preuve que, tout comme moi, cette problématique leur tient tout particulièrement à cœur.
Je tiens donc à remercier tous ceux qui m'ont envoyé une carte ou une lettre. Je me sens soutenue dans ma mission de bannir la discrimination et le racisme de notre société et des services de police. Ensemble, nous pouvons faire un grand pas en avant !