22 000 mois d'interdiction de stade pour mauvaise conduite dans les stades de football
Plus de 1 800 ans d'interdiction de stade et plus de 900 000 d’euros d'amendes, tel est le bilan des sanctions infligées par la Cellule football du SPF Intérieur aux vandales qui ont commis des infractions au cours de la saison de football 2021-2022. Bien que le nombre de procès-verbaux dressés ne soit pas beaucoup plus élevé que lors de la saison 2018-2019, avant l’épidémie de coronavirus, les sanctions infligées sont notablement plus sévères. L’autorité respecte ainsi l'engagement qu'elle a pris dans le cadre du plan d'action ‘Ensemble pour un football sûr’, qui est de punir plus sévèrement la violence dans et autour des stades de football.
« Après plusieurs incidents dans nos stades de football, nous avons décidé de joindre nos efforts à ceux de la police, de la Pro League, les clubs professionnels et de la Fédération royale belge de football afin de renforcer l'approche de la violence dans le football. Le plan d'action ‘Ensemble pour un football sûr’ repose sur un engagement commun, où les autorités jouent également un rôle. Les sanctions plus strictes de la Cellule football du SPF Intérieur sont un signal clair : les mauvais comportements n'ont pas leur place dans nos stades de football », a indiqué la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden.
Lors de la saison de football 2021-2022, la police a transmis 1 587 procès-verbaux à la cellule football. Ce nombre est à peine plus élevé que les 1 482 procès-verbaux dressés pendant la saison 2018-2019, avant l'émergence du coronavirus. La cellule football entame des procédures administratives sur la base de ces procès-verbaux, et prend une décision dans un délai de six mois après les incidents. Lors de la dernière saison de football, la durée cumulée des interdictions de stade était près de deux fois supérieure par rapport à la saison 2018-2019 : 22 037 mois contre 11 229 mois. Le montant total des amendes est également en nette augmentation, puisqu’il passe de 540 525 euros à 910 250 euros. Il en ressort donc que les mauvais comportements dans les stades de football sont punis plus sévèrement.
Ces sanctions plus lourdes découlent du plan d'action ‘Ensemble pour un football sûr’, proposé en mai 2022 par la Pro League, la Fédération royale belge de football et la ministre de l'Intérieur Annelies Verlinden. Le durcissement des sanctions pour certaines infractions – telles que la violence physique, le racisme ou la xénophobie et l'utilisation de matériel pyrotechnique – constitue un pilier essentiel de ce plan d'action.
Pour consolider davantage cette politique plus stricte, le Gouvernement fédéral a approuvé en fin d’année dernière, à la demande de la ministre Annelies Verlinden, un renforcement de la Loi sur le football. En augmentant les chances d'être arrêté, en durcissant les sanctions et en renforçant le contrôle d'accès, les actes de vandalisme doivent être bannis des stades.
Étant donné que les auteurs ne peuvent être punis qu’après avoir été identifiés, un système efficace de caméras est indispensable. Au début de cette saison, la cellule football a donc entamé une tournée d'inspection des stades de football afin de vérifier les systèmes de caméras des clubs professionnels. Les 30 clubs professionnels ont été contrôlés en l’espace de trois mois. Des manquements ont été constatés dans huit clubs.