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Des mères inestimables pour leur famille et les autres

Les mères sont très importantes dans nos vies. Certaines d’entre elles sont également extrêmement importantes pour la protection de la vie d’autrui. Par exemple, parce qu'elles exercent une fonction essentielle ou contribuent activement au bon fonctionnement de la chaîne de secours. Cette chaîne permet aux personnes en détresse d'obtenir de l'aide rapidement et efficacement.

Nous avons interviewé certaines mères qui remplissent toutes une fonction importante au sein du corps de sécurité. Elles travaillent beaucoup, d’arrache-pied - et pas toujours sans risque. Nous souhaitons les mettre à l’honneur à l'occasion de la fête des mères.

Veerle Dhont (52)

  • Depuis mai 2021, le premier chef de corps féminin de Flandre-Occidentale (zone de police Het Houtsche - Oostkamp Beernem et Zedelgem. À la police depuis 1993)
  • Maman de Fien (22), Lies (20) et Leontien (18)
Personne n’est irremplaçable sauf une mère.

Veerle n'a jamais trouvé difficile de combiner la maternité et le travail de policier. « À la police, vous avez un statut social, un congé parental et de nombreux jours de congé. La qualité prime sur la quantité. Je suis une mère qui travaillait à temps plein et j'ai pu voir mes filles grandir. J'étais toujours là aux moments importants. Je pense que c'est aussi très important. Sur le plan professionnel, personne n’est irremplaçable sauf une mère. »

« Mes filles ont toujours veillé à ce que je sois à l'heure à la maison et à ce que je puisse bien relativiser. Pourtant, j’ai toujours exercé mon métier avec passion et dévouement. Sans mes enfants, j’aurais été un bourreau de travail - surtout dans ma fonction actuelle. Elles me donnent envie de rentrer à la maison. »

« Je suis le premier chef de corps féminin en Flandre-Occidentale mais je vois une grande évolution au sein de la police. Nous constatons en outre que les hommes travaillent à temps partiel, font du télétravail et prennent des congés parentaux. L'équilibre entre vie professionnelle et vie privée est important. Je pense que la politique menée par le chef de corps dans ce domaine, est également essentielle. Il est important de prendre du temps pour la famille et je le constate aussi au sein de mon équipe. La génération actuelle et la génération future sont davantage concernées par cette question. Le mi-temps ne signifie pas que cette personne n’est disponible que la moitié du temps. Vous ne pouvez pas être mis à l’écart du fait que vous refusez de travailler à temps plein. »

Gwen Merckx (48)

  • Commissaire divisionnaire - chef de corps de la zone de police Sint-Niklaas (précédemment chef de corps de la zone de police Rupel, dans la police depuis 1991)
  • Maman de Fien (15)
Les deux rôles principaux dans ma vie sont chef de corps et maman.

Gwen tire de la maternité des leçons qu'elle peut utiliser dans son travail. « En tant que manager, il est important d'avoir les deux pieds sur terre, il faut être en contact avec ce qui se passe dans la société. C'est la société que nous devons servir et la maternité y contribue. Je suis un bon chef de corps et une bonne maman - ces deux rôles vont de pair, on ne peut pas avoir l'un sans l'autre. »

Elle estime également que la maternité a fait d'elle une meilleure personne. Elle réalise néanmoins qu'en tant que mère qui travaille, il faut aussi être plus efficace. « Je suis une policière 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 et une mère 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 également. Il s'agit d'une interaction. Mon rôle de maman ne passe pas au-dessus de mon travail et mon travail ne passe pas au-dessus de celui de maman. Mes bourgmestres le savaient dès le départ. Après mon premier mandat de chef de corps, j'ai demandé à mes bourgmestres s'ils pensaient que j'étais une meilleure ou une pire chef de corps depuis que j'étais devenue maman. Leur réponse a été simple : ni meilleure ni pire, mais différente. »

Gwen a également choisi de changer un peu la culture au sein des forces de police. « Par exemple, j'ai toujours été accessible. Maintenant, je le fais aussi, mais d'une manière différente - et seulement quand c'est vraiment nécessaire. Donc pas de réunions inutiles jusqu'à des heures tardives, mais commencer à l'heure et s'arrêter à l'heure. Je constate que cela est respecté, que cela a également changé la culture au sein de ma zone de police. Je veux être un modèle pour mes collègues et les futures policières. Le recrutement de la police se déroule bien, mais il y a encore beaucoup de travail à faire. En 2001, il y avait 5 femmes chefs de corps et d'ici 2021, nous aurons 14 femmes chefs de corps dans les forces de police locales. »

Leen Gheyle (37)

  • A la police depuis 2006 et commissaire de police depuis 2 ans (zone de police Brugge - depuis 2006 à la police)
  • Maman de Niki (10 ans), Bram (7 ans), plus maman de Kara (29 ans)
Vas-y, fonce. Va chercher le job dont tu rêves.

Leen est commissaire de police depuis deux ans maintenant. Elle a déjà vu et vécu beaucoup de choses. « Des accidents graves, des affaires de drogue ou un meurtre, ça ne s'oublie pas. Ces deux dernières années, on m’a confié d'autres missions, comme la coordination d'une prise d'otages. Niveau stress opérationnel, c’est pas mal ! Il m’est difficile de m'éloigner de mon travail, mais mentalement, cela ne me pose pas de problème. J’essaie souvent de faire une promenade pour me vider la tête. Cela me donne l'énergie nécessaire. »

Combiner son travail avec la maternité fonctionne bien. « Trouver une crèche qui ouvre tôt et ferme tard, parce que je travaille en horaires irréguliers, a été un peu difficile. Les grands-parents jouent un rôle important. J'essaie de tenir davantage compte des enfants, mais je suis encore souvent au travail. Heureusement, j'ai un mari qui peut s'occuper de beaucoup de choses. Il y a des moments fixes qui sont sacrés dans notre famille. Le petit-déjeuner le dimanche par exemple, et un moment hebdomadaire pour prendre l'apéritif. Les fêtes comme Noël et le Nouvel An, nous devons parfois les manquer. Les anniversaires sont plus faciles à planifier, heureusement. »

Si elle aurait aimé gérer certaines choses différemment ? « Pas vraiment. Il y a vraiment des moments où c'est difficile, comme une nuit lourde et une journée de travail chargée. Mais dans l'ensemble, je ne voudrais pas qu'il en soit autrement. »

Pour les femmes qui aspirent à un emploi comme le sien et qui veulent devenir maman un jour, elle a un conseil. « Préparez-vous bien, cherchez des modèles qui combinent les deux et demandez des conseils. N'hésitez pas à demander de l'aide à votre famille et à vos amis. Profitez d'un service de nettoyage et de toutes les autres ressources qui existent (boîtes à repas, etc.) et lancez-vous. Va chercher le job dont tu rêves. »

Justine Leonard (28)

  • Ambulancière dans la zone Dinaphi depuis Octobre 2020
  • Maman d’un petit Augustin (5) et actuellement enceinte
Rester motivée avant tout.

Justine semblait destinée à devenir ambulancière. Son papa était pompier et ses deux frères sont également du métier. L'un d'eux travaille comme pompier-ambulancier, l'autre travaille actuellement à la police. Justine cumule deux emplois : infirmière et ambulancière. Ces deux emplois sont complémentaires, mais c'est le second qui lui donne le plus de satisfactions.

Justine est enceinte de son deuxième enfant. Ce bébé va sans aucun doute bouleverser sa vie. Heureusement, sa famille est là pour lui donner un coup de main. Deux emplois signifient que vous n'êtes pas souvent à la maison. « Parfois, je ratte une fête, mais cela ne me dérange pas. En tant qu'infirmière, j'en ai fait l'expérience à de nombreuses reprises », dit-elle.

Le métier d'ambulancier ne la laisse pas indifférente. « Mentalement, ça peut être lourd, mais au bout d'un moment, on apprend à maîtriser ses émotions », explique Justine. Il en va de même pour son travail d'infirmière.

Justine a un souhait: « J'aimerais que les équipements de travail d’ambulanciers soient un peu plus facile à manipuler pour les femmes. » En dehors de ce désir, elle a un bon conseil à donner à toutes les mamans qui combinent un ou plusieurs emplois avec leur rôle de maman : « Restez motivée et passionnée par votre métier, sinon vous ne tiendrez pas sur le long terme ! »