Réponse de la ministre de la Justice Annelies Verlinden à la lettre ouverte d'un juge d'instruction anversois
Réponse de la ministre de la Justice Annelies Verlinden à une lettre ouverte d'un juge d'instruction anversois, à lire dans son intégralité ici : https://www.rechtbanken-tribunaux.be/nl/nieuwsartikel-lokaal/open-brief-van-een-onderzoeksrechter-voor-de-commissie-justitie
« Les signaux que nous recevons concernant les menaces à l’encontre du personnel judiciaire et pénitentiaire sont graves et préoccupants. Ces personnes sont chaque jour en première ligne de notre État de droit. Qu’elles soient la cible de réseaux criminels, même depuis l’intérieur des prisons, est inacceptable.
C’est pourquoi nous agissons de manière ciblée. Nous renforçons la sécurité des palais de Justice, doublons le nombre de portiques de sécurité à l’entrée et assurons une présence policière accrue. Nous travaillons à l’anonymisation des données personnelles dans les documents judiciaires, afin que les magistrats et le personnel soient moins exposés à l’intimidation. Cela s’inscrit dans le cadre plus large de la numérisation de la Justice.
Nous intervenons également à l’intérieur des murs des prisons. Les criminels ne peuvent plus avoir la possibilité de poursuivre leurs activités criminelles ni de proférer des menaces depuis leur cellule. C’est pourquoi nous investissons dans des brouilleurs pour bloquer les communications GSM, dans l’utilisation de chiens détecteurs de drogues et de chiens spécialisés en informatique, dans des contrôles renforcés et des technologies de détection améliorées. Nous investissons aussi dans des cellules plus nombreuses et plus sécurisées pour les criminels les plus dangereux, à qui un régime plus strict pourra être imposé.
Ces mesures font partie d’une stratégie plus large : nous renforçons la sécurité au sein de la Justice et nous mettons un terme aux activités criminelles dans les prisons. C’est aussi pour cette raison que j’ai demandé davantage de moyens humains et financiers pour investir dans la Justice.
Lorsque des personnes sont menacées dans l’exercice de leur fonction, de leur métier ou de leur rôle social, les mesures de protection sont déterminées par le Centre national de crise. J’ai demandé de réévaluer les procédures existantes. Ce processus est suivi de près.
Toute personne travaillant pour la Justice doit pouvoir le faire dans les conditions les plus sûres. Nous devons veiller à ce qu’elles puissent continuer à exercer leurs missions à tout moment. Car c’est précisément l’objectif du milieu criminel : déstabiliser notre État de droit. Avec ma demande de moyens supplémentaires, je veux répondre aux enjeux de sécurité et aux besoins importants qui existent. »