Renforcement de la sécurité des palais de justice : deux fois plus de systèmes de scannage

Bruxelles, 31-10-2025  

La ministre de la Justice, Annelies Verlinden, en concertation avec l’ordre judiciaire, prend des mesures supplémentaires pour renforcer la sécurité dans les palais de justice. Un budget a déjà été débloqué pour installer des systèmes de scannage supplémentaires dans tout le pays. Outre le contrôle d'accès, la surveillance des bâtiments judiciaires présentant un risque accru pour la sécurité sera également renforcée. « Toute personne qui travaille ou est présente dans nos bâtiments judiciaires doit pouvoir se sentir en sécurité », déclare la ministre de la Justice, Annelies Verlinden. 

Lors d’une réunion au Cabinet de la ministre de la Justice le vendredi 24 octobre 2025, plusieurs étapes importantes ont été franchies ensemble avec l’ordre judiciaire concernant certains aspects liés à la sécurité. Les décisions et investissements découlent également du ‘Plan d’Impulsion’ sur lequel un consensus a été trouvé début juillet.

Doublement du nombre de systèmes de scannage

Aujourd'hui, une dizaine de palais de justice disposent d'un système de scannage permettant de sécuriser leurs accès. Après concertation avec l'ordre judiciaire, ce nombre va plus que doubler. Concrètement, dans un premier temps, des systèmes de scannage seront installés dans les palais de justice de Bruges, d’Anvers (Britselei 55-57), de Namur et de Mons. L'infrastructure de scannage présente sur le site Portalis à Bruxelles sera modernisée. Dans un deuxième temps, Gand, Liège, Nivelles, Louvain, Hasselt et Arlon en seront équipés à leur tour.  Chaque arrondissement judiciaire et chaque cour d'appel disposera ainsi d'un système de scannage.

Approche sécuritaire tournée vers l'avenir

Le département de la Justice travaille également à une approche sécuritaire tournée vers l'avenir, basée sur des analyses de risques approfondies. Un groupe de travail pluridisciplinaire identifie les besoins en matière de sécurité, fixe les priorités et suit la mise en œuvre des mesures, telles que l'installation de systèmes de scannage. Dans l’attente de solutions structurelles, des mesures à court terme sont également prises, comme des caméras, des boutons d'alarme et une surveillance accrue dans les palais de justice. Dans le même temps, des initiatives législatives sont préparées pour permettre une relocalisation plus rapide d’audiences ou un détachement temporaire de magistrats en cas de risques sécuritaires aigus, et ce sans intervention administrative supplémentaire.

Anonymisation des données à caractère personnel

En outre, des mesures supplémentaires sont également prises pour renforcer la sécurité des magistrats et du personnel judiciaire. L'anonymisation des données à caractère personnel des magistrats devient ainsi une priorité absolue, vu les risques sécuritaires croissants, en raison notamment de la lutte contre la criminalité organisée liée à la drogue. 

Un organe structurel de préparation et de coordination de la politique est également créé afin de garantir de manière pérenne la sécurité de l'ordre judiciaire. La sécurité incendie fait également l'objet d'une attention particulière, avec l'élaboration d'un plan de prévention des incendies largement soutenu et des formations ciblées dispensées par l'Institut de formation judiciaire (IFJ).

La ministre Verlinden conclut : « La sécurité est la base de la confiance en la Justice. Le personnel judiciaire doit pouvoir travailler dans des conditions sûres et toute personne présente dans un palais de justice doit se savoir en sécurité. Nous y travaillons, avec des mesures concrètes qui seront mises en œuvre dès que possible. »