La ministre Verlinden instaure des tests de dépistage de drogues obligatoires pour les détenus : une démarche claire pour des prisons sans drogue

La ministre de la Justice Annelies Verlinden instaure la possibilité de soumettre les détenus des prisons, des maisons de détention et des maisons de transition à des tests de dépistage de drogues obligatoires. Avec cette décision, la ministre Verlinden souhaite renforcer la lutte contre la drogue pendant la détention tout en améliorant la sécurité, la santé et les chances de réinsertion des détenus.
La consommation et le trafic de drogues sont des problèmes persistants dans les prisons, qui nuisent à la cohabitation des détenus, mettent en danger la sécurité des agents pénitentiaires et sont sources d'agressions.
Une nouvelle législation pour un cadre solide
Le projet de loi de la ministre Verlinden prévoit une base juridique claire pour la réalisation de tests de dépistage de drogues. Ceux-ci peuvent être effectués de manière ciblée sur la base d'indices individuels, ou de manière aléatoire afin de créer un effet dissuasif. Les tests sont réalisés à partir d'échantillons de salive ou d'urine. La contrainte physique est exclue, mais un refus est assimilé à un résultat positif.
En cas de test positif, le détenu est immédiatement pris en charge par les services médicaux et psychosociaux, en vue de recevoir les soins urgents éventuels et de suivre un programme de traitement. Un nouveau test est ensuite effectué ultérieurement. Dans certains cas, une sanction peut également être infligée, par exemple en cas de fraude ou de refus.
Les maisons de transition aussi concernées
La mesure s'appliquera également aux maisons de transition, où les détenus purgent la dernière phase de leur peine. Bien que ces établissements ne soient pas des prisons, la pratique montre que la consommation de drogues y est également présente. En outre, les contrôles y sont plus difficiles en raison de l'absence de dispositions légales en matière de fouilles personnelles et dans les chambres, et du caractère ouvert du régime.
La ministre Verlinden souligne que les maisons de transition sont des infrastructures à petite échelle, de sorte que la présence de drogues peut y avoir un impact immédiat et perturbateur. Il est également crucial, à ce stade de la réintégration, de s'attaquer résolument à toute dynamique qui compromettrait le rétablissement et le retour dans la société.
« C’est un choix clair en faveur d'une politique de détention résolue et axée sur la réinsertion. Il s'agit d'une avancée majeure menant à des prisons sans drogue et à une exécution adéquate de la peine combinant ordre, soins et réinsertion », précise la ministre Verlinden.