La ministre Annelies Verlinden s'attaque aux sites radiologiquement contaminés
La ministre de l'Intérieur Annelies Verlinden propose un cadre légal afin d'assainir les sols contaminés par des substances radioactives. Le Conseil des ministres a approuvé un avant-projet de loi à sa demande. Cette démarche permettra ainsi à l'Agence fédérale de Contrôle nucléaire (AFCN) d'imposer à l'avenir des mesures de sécurité et des charges financières aux utilisateurs et aux propriétaires de sites potentiellement contaminés et de faire appliquer les mesures d'assainissement.
« Notre pays compte un certain nombre de sites contaminés par des substances radioactives naturelles ou artificielles. En raison de l'absence de cadre juridique, l'assainissement ne peut actuellement être imposé. Nous y apportons un changement. Le vote de la nouvelle loi est une étape cruciale dans la protection de la population et de l'environnement contre les risques radiologiques », a déclaré la ministre de l'Intérieur Annelies Verlinden.
Le site d'Umicore à Olen est un exemple d'un tel site contaminé. Cette contamination est le résultat des activités historiques de production de radium de l'ancienne Union Minière, qui a cessé son exploitation dans les années 1970. Les installations de production ont maintenant été démantelées, tandis que la zone de stockage des résidus a été assainie afin d'éliminer tout effet nocif éventuel sur les travailleurs, les riverains et l'environnement.
Les activités historiques d'Union Minière ont entraîné une contamination du sol par des résidus faiblement radioactifs, non seulement à l'intérieur mais aussi à l'extérieur du périmètre du site actuel d'Umicore. Bien que les effets des radiations soient actuellement limités et que les mesures régulières de la radioactivité effectuées par l'AFCN montrent qu'il n'y a pas de danger pour la santé publique, il est toujours important de poursuivre l'assainissement des terrains à long terme. Ce n'est qu'ensuite qu'ils peuvent être réutilisés à d'autres fins.
« Pour les habitants d'Olen, il est particulièrement important qu'une solution définitive soit trouvée pour les matériaux stockés temporairement sur et autour du site d'Umicore. En tant que bourgmestre de la commune d'Olen, je salue le cadre juridique nécessaire aux travaux de décontamination du site », se réjouit le bourgmestre Seppe Bouquillon au sujet de l'initiative de la ministre Annelies Verlinden.
Grâce au nouveau cadre juridique de la ministre de l'Intérieur Annelies Verlinden, qui a maintenant été soumis au Conseil d'État pour avis, l'AFCN pourra agir sur les contaminations existantes et futures éventuelles. Ce cadre juridique pourra imposer des mesures de sécurité, comme la mise en place d'un périmètre de sécurité ou l'arrêt des travaux d'excavation. Il pourra également imposer des charges financières et obliger les propriétaires et les utilisateurs de terrains contaminés à les nettoyer.
« Umicore accueille très favorablement cette législation, qui apporte de la clarté à cette question complexe pour tous les protagonistes. L'AFCN, l'ONDRAF, l'OVAM et Umicore collaborent depuis quelque temps déjà au sein du groupe de travail de l'Union Minière sur l'assainissement de l'activité historique du radium afin de trouver des solutions concrètes et durables à cette contamination historique. Cette législation est conforme à notre engagement et à notre conviction, en tant qu'entreprise responsable, de gérer au mieux notre passif historique et de trouver des solutions à long terme », a déclaré Pierre Van de Bruaene, Senior VP Environnement, Santé et Sécurité d'Umicore.