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Lettre à notre famille de la police

À notre famille de la police,

 

Avant-hier fut une journée noire pour vous et donc, pour nous tous. Deux jeunes inspecteurs ont été attaqués par une personne, dans une société qu'ils essaient de protéger chaque jour. Nous ne pouvons qu'être profondément attristés et extrêmement indignés par ce drame.

J'essaie de m'imaginer dans quel état d’esprit vous rentrez à la maison après une telle journée. Je conçois qu'en de telles circonstances, le doute et la peur s’installent. Et que vous vous demandez si vous pouvez et voulez continuer à faire ce travail, au péril de votre vie. Que cette question vous soit aussi posée par votre famille, doit être encore plus difficile.

Je vous adresse cette lettre en toute humilité, en attendant les résultats des enquêtes en cours, pour vous dire que notre société est à vos côtés, aujourd'hui encore plus que d'habitude.

Nous espérons que dans des jours comme celui-ci, vous ne perdrez pas courage. Sachez que nous réalisons à quel point nous avons besoin de vous, dans les petites et grandes actions que vous menez au quotidien. Arrêter le conducteur en excès de vitesse avant qu'il ne détruise une famille, ramener l'adolescent perdu sain et sauf chez lui, offrir une épaule chaleureuse lors de mauvaises nouvelles. Vous méritez notre profonde reconnaissance pour tout ce que vous faites et représentez au quotidien. Chaque jour, vous subvenez au besoin fondamental de notre société : garantir la sécurité de ses habitants.

On ne rejoint pas la police pour y effectuer un travail routinier de 9 heures à 17 heures, ni pour être sous les feux des projecteurs. C'est une vocation, et l'un des plus grands services que vous pouvez rendre à la société. J'espère que vous continuerez à y trouver votre motivation et qu'il y aura encore des jeunes pour remplir cette mission à l'avenir.  

Aux familles, je voudrais vous dire que vous êtes le foyer rassurant indispensable à nos héros, les jours où ils ont vu une fois de plus des choses que la plupart d’entre nous n'ont heureusement jamais à vivre. Même si vous êtes probablement incroyablement fières, ce n'est pas toujours simple. Et pourtant, vous ne vous plaignez pas lorsque votre père, votre fille, votre mère, votre fils ou votre partenaire partent la nuit, le soir du Nouvel An ou effectuent des heures supplémentaires en raison d'une intervention inattendue. Sans savoir s'ils rentreront sains et saufs, toujours avec cette peur qui plane d’une mauvaise issue, comme le cauchemar que vivent aujourd'hui les familles de Thomas et de Jason.

J'espère que dans des jours comme celui-ci, vous ne baisserez pas les bras et que vous trouverez le soutien nécessaire. Lorsque je me suis entretenue avec vos collègues, malgré la colère et le désespoir, j'ai aussi entendu quelques lueurs d’espoir. Sur la camaraderie qui existe dans vos rangs, sur le soutien sans faille qui caractérise la famille de la police, surtout dans des moments comme celui-ci. Votre résilience force le respect.

Même si ce n'est pas suffisant, je tiens tout de même à vous remonter le moral. Vous êtes là pour nous, pour protéger la société. Mais à l’inverse aussi, la société doit vous protéger et vous protégera également. On ne touche pas à nos policiers. Nous sommes de votre côté.

Salutations chaleureuses

Annelies